Ca, c'est l'histoire de mes tout nouveaux personnages de jeu de rôle, sur un forum tiré de la Ballade de Pern, qui raconte l'histoire de Chevaliers-dragons. Les dragons, y'en a cinq sortes: Les dorées, aussi appellée Reines, les plus importantes, les bronzes: des dragons mâles qui sont presque aussi importants que les dorées, les bruns: des dragons mâles moyens, les bleus: des dragons mâles peu importants, des vertes: des dragonnes très commune mais stériles.
Les Chevaliers, lorsqu'ils sont liés à un dragon, voient leur nom contracté, par exemple, ici, Nakirlonn devient N'kirlonn.
L'histoire se passe sur Pern.
Les Weyr sont des sorte de forteresses à dragons.
D'autre questions, vous pouvez les poser, et considèrez ça comme une fanfic, héhé^^
Re'donn, épris de Nekki, amie d'enfance du Chevalier bleu, était un homme sans attraits, et son dragon, Lellurth, une créature aussi quelconque que son maître. Mais Nekki aimait Re'donn, et savait voir en lui la bonté qu'elle lui connaissait depuis l'enfance. Du couple étaient nées Nekka et Leronni, jumelles au teint pâle et à l'air maladif, qui ne survécurent que jusqu'à la naissance de Nakirlonn, pour mourir enlacées au berceau et grippées, alors que toute l'attention se portait vers Nekki et le nouveau-né. La douleur de Re'donn et Nekki était mêlée d'une joie étrange, et on couva l'enfant de peur qu'il ne connaisse le destin de ses fragiles soeurs. Mais Nakirlonn était solide, et lorsqu'il fut avisé qu'il tiendrait le coup durant toute son enfance, ses parents conçurent Kirelda. A sa naissance, le jeune garçon avait déjà quatre révolutions derrière lui, et il se fit un devoir dès la vue de sa soeur de la protèger, à jamais. Errant avec une bande d'amis dans le Weyr,il charmait tous (et toutes) dans son entourage par sa témérité et sa vivacité d'esprit. Choisi à treize révolutions, sans Quête puisque résidant déjà au Weyr, en tant que Candidat, il assista à l'Eclosion de la couvée d'Armanth quelques semaines plus tard. Radenmoth fut, pour le peu que l'on puisse en dire, très rapide. Les compagnons de jeu présents ce jour-là parlent d'un boulet de canon brun venu tout droit renverser et engluer affectueusement N'kirlonn dans un océan de tendresse et de léchouilles décidées.
"Je suis Radenmoth, tu es désormais N'kirlonn et tu es à moi. Rien qu'à moi!"
Le ton était autoritaire, mais plein d'adoration, et l'Aspirant en rit. Le petit brun encore gluant émit une série de gloussement qu'il expliqua ensuite comme une imitation de ceux de N'ki. Le Chevalier et le dragon étaient liés, à jamais, et les évènements à venir le confirmeraient.
Jeune garçon téméraire, il fut souvent repris par ses maîtres, étant Aspirant. A seize révolutions et quelques mois, N'kir était Chevalier dans une escadrille de moyenne altitude, se préparant avec assiduité aux Chutes -qui viendraient, il le savait, lorsqu'il serait déjà relativement âgé-, mais restant le même fanfarron que durant ses révolutions précédentes. Dix-neuf révolutions. Le brun en avait six, et les deux futurs combattants de Fils étaient toujours aussi parfaits dans leur symbiose, totalement confondus si bien qu'il venait parfois à N'ki des paroles pensées par Radenmoth, qui exprimaient cependant à merveille ses propres idées. Seulement...
Plus loin. Le courage et la curiosité mêlés donnant idées explosives, les deux combattants de Fils se mirent à rêver d'horizons lointains, du Nord. La téléportation avait été rapide, mais planifiée depuis longtemps. Quelques heures, N'kir et son brun exploreraient le Septentrional, quelques régions contées avec précision à Radenmoth par Lellurth, l'antique bleu ne voyant rien d'étrange à ce que le fougueux brun lui demande de lui décrire les paysages nordiques; après tout, N'kir était connu pour sa curiosité...La téléportation, je l'ai dit, avait été rapide, mais non pas sans douleur. Le froid mordant de l'Interstice succèda à une sensation incongrue, un engourdissement dans le bras, dans l'aile, et la terreur du petit brun le submergeant...
N'kirlonn et Radenmoth, physiquement liés, à jamais, mutilés ensemble dans leur témérité commune, un bras, une aile dans la roche encastrés, et la chute, comme un Fil, vers le sol, le sang formant au dessus d'eux deux de morbides rubants verts et rouges. De l'aile étendue du dragon, il ne restait plus qu'un moyen auquel s'accrochaient quelques lambeaux de membrane pitoyables, et la main levée de N'ki avait été tranchée net.
Le hurlement d'un dragon s'entendit à des lieues à la ronde, étrangement humain. C'est après deux heures à baigner dans un lac remplis de leur propre sang que s'éveillèrent les compagnons, tiraillés par la douleur. Et Radenmoth hurla alors, d'un cri si perçant qu'il en gela le coeur de son Chevalier, pourtant, et le fit s'évanouir. Ne répondit à l'appel qu'un ancien chasseur, qui malgrès le son peu avenant que venait de profèrer le brun, s'avança jusqu'au lac et découvrit le couple mutilé. Or le chasseur, chargé des Wherries sauvages qui avaient occupé son après-midi, possèdait un petit bronze de lézard de feu. L'alerte fut donné jusqu'à La Flèche, et Lellurth apparut, accompagné de dragons sans Chevaliers que N'kir ne reconnut pas, et de quelques-uns ayant eu le temps de prendre leurs cavaliers. Un bronze porta le brun tremblotant, qui, fort heureusement, était petit et lèger, et N'kirlonn fut harnaché à un bleu -il lui semblait qu'il s'agissait de Lellurth, mais qui sait...
Le froid de l'Interstice raviva leur douleur, et, pour la troisième fois, le Chevalier perdit conscience. Les blessures, bien que sérieuses, étaient nettes et ne s'infectèrent pas. Le Chevalier ignore s'il fut ramené jusqu'à La Flèche ou fut soigné dans un fort plus proche, toujours était-il qu'à son réveil, sa main était déjà en cours de cicatrisation. Et, si N'kirlonn vécut encore des années à La Flèche, il ne montra plus que jalousie et haine à l'adresse de ses anciens compagnons, qui pourtant ne s'étaient pas privés de lui adresser plus de faire-parts d'inquiètude que de remontrances. Muté à Azuria, le Weyr le plus lointain qu'il ai trouvé, il a, en trois révolutions, bien pris garde à ne s'attacher à personne d'autre que des non-Chevaliers, et est devenu belliqueux à l'encontre de ceux qui rieraient de leur mutilation. En revanche, il conseille parfois les Aspirant et jeunes dragons, avec une mélancolie dénuée de haine, mais avec une sévérité amère. Au Weyr, étant mutilés, lui et son dragon ne servent à présent que d'instructeurs éventuels et aides à tout faire.