C’est avec soulagement que j’ai le plaisir de vous dire que je ne suis plus seule. Enfin. J’ai découvert des gens que j’avais ignorés, méprisés même qui finalement me ressemblent en beaucoup de points. Alors que ceux avec qui je suis depuis des années ne sont autres que des étrangers à qui j’ai imposé ma façon de vivre. Aujourd’hui, j’ai fait la connaissance de deux personnes avec qui je n’ai pas eu la volonté de m’imposer et qui m’ont accepté naturellement. Les circonstances avaient fait que nous ne nous parlions pas auparavant et maintenant, elles rendent la monnaie de leur pièce en forçant nos connaissances, en créant un lien presque palpable. Alors, j’ai enfin le droit à ces gens qui sont là pour m’écouter, ces gens que je peux écouter. Avant, c’est moi qui parlais sans arrêt. Me voilà attentive aux dires des autres puisque enfin, on me parle avec tout son cœur. J’ai enfin le sentiment de servir à autre chose que comme animal de foire. C’est agréable.
Ces gens ont la même vision du monde que moi, ou en tous cas, à peu de choses près et c’est un pur plaisir que de leur parler. J’en ai marre d’éviter les affrontements. Et j’ai enfin l’occasion de parler avec des personnes qui seront d’accord avec moi et qui argumenteront encore plus ma thèse par des détails bien à eux.
Tous ceux avec qui je me dispute …. Ben j’avais tort. C’est pas parce que j’aime les relations tumultueuses ni rien … c’est parce que je ne suis pas faite pour être avec eux. Point Barre.
J’en ai marre d’entendre ces « on t’aime quand même ainsi ». Même si je suis chiante, c’est ça ? Je vous emmerde les gens. Moi je veux des amis qui se tapent des crises comme moi je le ferais parce qu’ils sont comme moi. Qu’on se retrouve à se haïr mutuellement et puis se faire la paix les larmes aux yeux, en s’enlaçant. Je ne veux pas de ces marques de « gentillesse » qui nous prouvent que qu’importe notre caractère, on nous aimera toujours ! A croire que ces gens sont des Saints tellement imbus d’eux-mêmes qui sont prêts à pardonner la bêtise humaine dont nous faisons preuve si souvent ! Capable seulement de piété et de pitié … envers nous, pauvres êtres dénués de cœur !
Donc, oui je préfère vivre dans ce monde avec des gens aussi fous que moi. Qui ont mal. Qui pleurent. Qui font du mal. Qui regrettent. Qui ne se connaissent pas. Qui ne me connaissent pas. Encore.