Depuis les entrailles de la mer, elle appelle,
Depuis les fonds turquoise et noir, elle se détruit,
La main refermée sur un granite gris,
Les yeux crevés, et les larmes amères de sel,
Désarticulée comme un jouet abandonné,
Les cheveux, emmêlés, valsant dans l'infini,
La bouche à peine ouverte, et son chant se tarit,
Les doigts écartelés sur un bris de rocher,
Et l'aria des sirènes est enfin assourdie,
Au prix d'un océan, en échange des mers,
Sur une note bleue qui laisse un homme à terre,
Mais, une fois le goût du sel oublié, lui,
Se prend à écouter les ondines du Rhin,
Les sirènes de Grèce, et l'appel de l'amer,
Et l'appel de l'amer, et l'appel de l'amer,
Et les grillons du soir, les criquets du matin,
Les étoiles enjôleuses, au minuit de l'été,
Et l'appel de l'amer, oh, l'appel de l'amer,
Et l'appel de l'amer...Non...l'appel de l'amère...
Rien ne remplacerai celle que tu as tuée.
Lorelei des mers...