Un son, un seul

La pièce est sombre.
Dehors brille le soleil.
La pièce est froide.
La fenêtre ne laisse pas passer les rayons d'or qui auraient pu redonner de la chaleur au quatre murs.
Un son, un seul.
Celui de ma respiration.
Saccadée, sifflante, ébranlée,
choquée, nerveuse et surtout...
Glaciale, entre mes lèvres pâteuses.
Mes doigts tremblent. Mes jambes aussi.
En fait, tout mon corps tressaille au rythme du sang qui glisse dans mes veines.
Un son, un seul.
Celui de ma montre.
La trotteuse tient la mesure.
Comme un métronome.
Celui du temps.
Qui s'est arrêté.
Je doit me trouver dans un étirement des minutes et des secondes.
Quel scientifique avait déjà parlé de ces moments qui nous semblent infinis ?
Comme si j'étais dans une autre dimension.
Dans cette pièce sombre et froide.
En tremblant.
De froid ? De peur ?
Je ne saurai le dire.
D'excitation ? D'horreur ?
Peut-être tout cela à la fois ?
Un son, un seul.
Celui de mon coeur.
Il bat vite, il cogne fort.
Il va exploser.
Il amène de l'énergie jusqu'à mes muscles.
Tétanisés.
Même mon esprit ne peut rien faire.
Mes tempes deviennent deux petits tambours.
Ma tête est vide,
et pleine en même temps.
Des voix, des souvenirs, des trous de mémoire...
Tout se mélange.
Se compresse.
Disparaît pour laisser la place à d'autres sensations passées ou futures.
Mais pas présentes.
Un son, un seul.
Celui du déclique, du développement.
La libération est proche.
La pièce se rapetisse dangereusement.
Ma respiration devient rauque.
Mes membres tremblent avec la terre.
Le temps commence à s'accélérer.
Mon coeur bat plus vite encore.
Mon esprit se remplit maintenant sans plus se vider.
Un son, un seul.
Une explosion aiguë résonne.
Me brise les tympans.
Me brise le coeur.
Brise ton malheur.
Brise tes chaînes.
Mes yeux restent fixés sur toi.
Pleins d'amour.
Pleins de doutes.
Mais tu m'as fait confiance jusque-là.
Tu m'as tout demandé.
Et je sais que tu as toujours eu raison.
Tu as toujours su ce qui valait pour notre bien à tous les deux.
La pièce est petite et froide. Et sombre.
Un son, un seul.
Encore. Le dernier que j'entendrai.
Il me brise les tympans.
Recolle les morceaux de mon coeur.
Brise notre malheur.
Brise nos chaînes.
Ma tête s'alourdit.
Mes membres se décontractent.
Ma tête se remplit encore.
Mais de choses douces et légères, me semble-t-il.
Mon coeur se calme.
Le temps ralentit encore, jusqu'à s'arrêter complètement.
Ma respiration se fait plus profonde.
La pièce s'illumine.
Mes yeux, mi-clos, restent fixés sur toi.
Pleins d'amour.
Pleins de reconnaîssance.
Tu m'avais chargée d'un mission.
Je l'ai accomplie grâce à ton soutient.
Nous sommes côtes à côtes,
Nos corps enlacés par nos liens de sang.
Avec un carré blanc plein de gribouillis près de nous.
Avec un rond foncé autour de nous.
Avec un objet noir entre nous.
Au paradis.
Je t'aime, grand-frère.

Fin.


Parce-que quand on se reverra, j'aimerais enfin pouvoir me blottir dans tes bras. Jusqu'à maintenant, nous n'avons su que nous faire la bise et nous parler par grands blancs. Et encore. Un frère et une soeur ordinaires se chamaillent, non ? Un frère et une soeur ordinaires connaissent les amis de l'autre, non ? Nous ne sommes pas ordinaires, nous nous montrons notre affection par des regards, des attitudes et des auras que nous seuls pouvons percevoir. Et cela nous a suffit jusqu'à présent. Mais j'ai besoin de toi, maintenant. De te sentir.
Je t'aime, grand-frère.

...C'est...Très beau...

Waaaaouuuuuuuh. J'adooooooooooore. C'trop beau. (et en plus c'est long, alors ça m'fait une longue pause dans mes révisions )

Merci bôcoup les gentes

C'est beauuuu....

'a juste pas compris ce qu'était le carré blanc plein de gribouillis ?

Merci...

Une lettre d'adieux

Bon bah, juste histoire de dire que j'ai posté lol.
J't'ai déja dit c'que j'en pensais sur ton blogeuh et sinon moi non plus j'avais pas compris ce que c'était le carré blanc plein de gribouillis... mais maintenant c'est bon