J'aime pas les gens [Cd'Gueule]

J’aime pas les gens. Et encore moins les gens heureux. Les gens baisent. Le sexe rend heureux. Les gens sont contents. J’aime pas les gens.
Les gens dépressifs ? J’en connais plus. Les gens, ils aiment, ils se kiffent à mort, ils prennent leur pied et s’éclatent.
Moi, non. Parce que moi, ben, je suis un peu jeune. Puis, même ! J’ai personne avec qui prendre mon pied. J’veux pas dire que ça me tenterait mais de toute façon, je n’aurai envie de le faire avec personne. Personne n’a le droit de m’approcher. Ou en tous cas, pas pour cinq prochains mois de déprime qui m’attendent.
Oui, parce que je ne fais pas partie de ces dépressifs incapables de tenir sur une chaise en cours un jour et riant aux éclats le suivant. Non. Bizarre, n’est-ce pas ?
Je ne suis peut-être pas si lunatique en fin de compte ! Effectivement …
Je suis toujours de mauvaise humeur, en train de me plaindre, détestant les gens heureux, haïssant ceux qui clament leur bonheur et je fais toujours illusion aux yeux de mon entourage.
Je ne suis jamais contente, ni gentille, ni même compatissante.
Je suis l’égocentrisme même. Je suis humaine. Ouais, ça peut choquer comme ça, ne pensez-vous pas ? Je suis humaine parce que j’aime pas ceux qui sont mieux que moi, que je suis jalouse du bonheur ambiant qui me donne des nausées tellement il est violent … Allergique à ces cœurs qui fleurissent dans les messages persos alors que le mien est joyeusement orné de nuages.
Ô mon dieu ! Insupportable !
Parce que j’ai une vie pitoyable et que je n’apprécie pas ceux qui viennent me faire la propagande du bonheur par paquets de dix. Parce que les responsables de ma vie pitoyable sont heureux loin de moi … alors que quand nous étions ensemble, ils pourrissaient dans mon mal-être et ma mauvaise humeur. Parasite que je suis ! Heureusement qu’un soleil envoyant plein d’ondes d’amour et de libido est venu les libérer de mon emprise semi-machiavélique, non ? Les pauvres ! Comment pouvaient-ils vivre ainsi ? Piégés dans une atmosphère à l’odeur de moisi et de haine …
La vie est belle ! Il faut la croquer à pleines dents, c’te salope. On sait, on sait. Vous aimez la vie allongés nus l’un contre l’autre. Qu’elle parait loin la rabat-joie de service qui se plaint tout le temps !
Bref, cessons de parler de sexe. Je vais passer pour une obsédée.
Mais le souci, c’est pas le sexe. C’est juste le déclencheur de tout ça.
Le véritable souci n’est que mon intolérance face au bonheur. Parce que, voyez-vous (ou pas), j’ai mal. Je me déteste, je vous déteste, je nous déteste. Tous autant que vous êtes.
Les gens malheureux, c’est chiant. Ça déprime, on sait pas pourquoi. Ça se plaint toujours sans raison. Ça envoie de mauvaises ondes et nous saccage notre petit bonheur plein de cœurs et de petits moineaux tout mignons. Les gens heureux, c’est saoulant. Ça t’irradie de bonne humeur, de joie et de bonheur ! Ça se dit heureux. Ça se vante.
Je suis donc une gente malheureuse qui fait chier des gens heureux qui la font chier. Excellent, non ?
Puis t’as ces gens, qui ne sont ni heureux, ni malheureux mais à qui je ne parle pas … Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être parce qu’on a jamais eu l’occasion de se connaître. Ou peut-être parce que moi je suis heureuse ou malheureuse et qu’un juste milieu n’existe pas dans ma considération de la vie.
Tout blanc ou tout noir. Pas de gris.
Mais en injuste que je suis, j’exige des gens qu’ils sachent faire la part des choses. Parce que pour m’avoir dans ses relations, faut être maso et bien accroché. Mais surtout très patient. J’ai usé la patience de beaucoup de personnes, pour ne pas dire toutes. Donc je me tourne vers d’autres gens (lâche et effrayée par l’abandon) qui ont une patience toute neuve sur laquelle je peux sauter à pieds joints ! Et dès que je verrai qu’elle est en trop mauvais état, je filerai m’excuser. Comme ces enfants qui cassent des jouets et filent aller pleurer dans les bras de leur mère.
Alors, folle ? Ouais, je crois, un peu. Folle de rage, de jalousie, de haine, de douleur … De tous les sentiments les plus moches, les plus horribles que l’homme ait pu créer. Mais tant pis. A vrai dire, il n’y a que moi que ça dérange, non ? Vous vous sentez réellement mal à l’aise quand vous lisez ça ? Fautifs ? Non. Parce qu’en fin de compte, je ne vous insulte pas. Je ne dis pas que c’est de votre faute.
C’est de la mienne. C’est à cause de mon caractère, de ma conception du monde, de la vie, des relations humaines. Parce qu’on ne devrait jamais être sincère mais que je ne l’ai su que trop tard, oui. Qu’avoir mal, ça fait du bien aux autres. Sauf pour leurs oreilles. Parce que voir quelqu’un qui va mal, ça nous fait nous sentir mieux. Et qu’on a beau compatir, on est jamais vraiment fou de bonheur de se mettre à la place de l’autre … Loin de là ! On préfère rester dans notre bulle. Avec nos malheurs, nos bonheurs et la vie qu’on cultive autour. Ouais.
Et que moi, c’est pareil. Je ne change pas des autres humains. J’ai juste poussé tout ça à l’extrême. Je ne supporte pas les gens qui ne sont pas (mal)heureux en même temps que moi et qui viennent pourrir mon impression actuelle de la vie. Mais qui suis-je pour exiger des gens un tel changement ? Pourquoi je n’essaie pas de faire des efforts ?
Parce que tout simplement, là, je suis en train de faire des efforts. Je ne vous hurle pas au visage, je ne vous crie plus que je vous déteste. J’essaie de rire, même jaune, et je me tais. Il n’y a que ça à faire, non ? Et je casse les oreilles des autres avec mes plaintes. Mes parents.
Mais je ne suis pas seulement en colère, c’est bien ça le souci. Je suis triste. Pourquoi êtes-vous heureux loin de moi ? Ma compagnie et mon amitié sont-elles si nocives à votre bonheur ?
Je ne sais pas. Je ne veux pas savoir.


Note : Je ne veux pas de "c'est beau mais c'est triste" ou d'autres choses très peu constructives. Mais à la rigueur, je préfère, pour ceux qui n'ont pas envie de complimenter ou même commenter tout simplement, un "Lu" tout simplement pour marquer leur passage. "Lu et approuvé" si vous voulez faire de l'humour. :-_-:
Mais si vous avez envie de faire Freud avec mon cas et que ça vous élcate, ne vous gênez pas, je suis ouverte à toutes conneries.

Très peu constructif (pas du tout) comme commentaire, mais je t'ai déjà dis ce que j'en pensais, donc, pour résumer : ...

Grmph(=mitou en gros u_u), ça ira, ou je développe? Y'a des gens partout! Tiens, pour éviter de faire dans le constructif, je vais continuer sur mon cas. Comme sur tous les topics sur lesquelles je passe, d'ailleurs...

J'suis toujours radicalement anti-amour sous toutes les formes que ce soit. De loin, c'est mignon, heing. D'ailleurs, y'en a certaines ici, non? Maisheu la cours du collège est pleine de salades de museaux ><! J'imagine que ce sera pire au lycée, merci d'aplanir le terrain.
Et puis, les gens, je m'en fous. Je dois parler régulièrement à 3 personnes grand maximum. Je suis sur une dimension parallèle, et j'ai l'insigne honneur d'en être la seule occupante. Oopas. On me dit souvent que je suis à coté de la plaque, aussi... Et on me compare à d'autres dans "le même cas". On doit pas être du même coté de la plaque, parce que j'ai beau chercher, j'ai pas encore trouvé quelqu'un qui me ressemble. Donc je suis sur une dimension parallèle, je me fous de la gueule des gens qui me regardent gentiment, je me fous de la gueule des gens qui se foutent de la mienne, et les gens prennent un air toujours souriant parce qu'ils ne pigent rien jusqu'à ce que j'explose. La violence ne résout rien, mais. Ma dimension doit être à fonction déformante, parce qu'apparemment je suis "intello, timide, sans interêt mais pas si méchante. Et gamine." Je suis "gamine" parce que je mesure un petit mètre cinquante u_u. Le caractère, c'est quoi? Rien à voir. D'ailleurs beaucoup de gamins piquent aussi leurs crises ><!

Pardon...
*Zyl, militante de l'auto-apitoiement.*

Lu et approuvé.

Lu.

Citation :

faut être maso et bien accroché. Mais surtout très patient.

Et si je te dis que je suis maso ? Pas forcement très patiente, mais quand j'ai de la volonté alors je vais jusqu'au bout (et pour moi une amitié n'a pas de bout).

Citation :

Je suis donc une gente malheureuse qui fait chier des gens heureux qui la font chier.

Personnellement tu ne me fais pas chier du tout.

Citation :

Ma compagnie et mon amitié sont-elles si nocives à votre bonheur ?

Je ne pense pas non.


Nan Bloo c'est pas nul mdr.