Rituel de sang [FINI]

*Il avait menti. Oh, pas un mensonge énorme, mais un mensonge décisif. Cette affaire, il voulait la règler seul. Seul et seul. Avec pour toute compagnie et aide lui-même. Car Gwen et Wy n'allaient pas lui faciliter quoi que ce soit. Il n'avait pas dit à Zalya ou les trouver. Gwen, l'esprit de Wywan et le...sacrifice. Comment donc Gwen avait-elle pu s'y prendre pour trouver un volontaire? Certainement pas en usant de ses...herm, chez une femme normale, il eut appellé ça "charmes", mais il ne lui venait pas à l'esprit que Gwenyll put être charmante. A présent, il gravissait la montagne, en direction de la petite grotte vers laquelle son esprit était irrémédiablement attiré -ou plutôt non, repoussé par son instinct qui lui criait de filer dans les terres orientales au plus vite s'il voulait survivre-, ses deux sabres degainés. Deux silhouettes, une blanche vêtue d'une robe rouge, et une noire vêtue d'une tunique crème se dressaient au dessus de lui, sans le remarquer, et étaient visiblement en grande discussion. Un bruit sur le coté du sentier attira cependant l'attention d'Anathël.*

*Zal l'avait suivi. Pour qui se prenait-il de l'abandonner comme ça en la suppliant de disparaître de leur vie ? Les yeux rouges, elle volaient à travers le cile de la montagne. Quand elle vit le cambion, elle accèléra et se planta devant lui*

Alors, on s'échappe ?

*Elle était essouflée. Elle avait beaucoup cherché avant de le trouver mais à présent, elle le tenait et ne risquait pas de le laisser partir.*

Zalya...Ne te fais pas mal...C'est une affaire entre moi et les deux autres andouilles de la famille. Repars. Wywan n'est pas encore revenue.

*Elle l'attrapa par le col et siffla maléfiquement :*

On va remettre les pendules à l'heure, p'tit cambion ! Je crois avoir assez souffert depuis plus d'un an et même depuis ma naissance ! J'ai perdu mes deux soeurs, dont ma jumelle ! J'ai eu un enfant avec un démon et l'homme que j'aime a été séparé de moi pendant toute une année ! Entre temps, je suis devenue limite schizo et les gens que je fréquentais n'ont appremment aucune envie de me revoir ! Et tu me demandes de laisser tomber la seule chance que j'ai de récupérer la personne que j'ai adoré en abandonnant celle que j'aime ?!

*Elle l'embrassa du bout des lèvres*

JA-MAIS !

*Le cambion soupira.*
Tu es une elfe, ma belle et douce. Le rituel est démoniaque. Tu vois, il n'y a aucune différence, entre nous, et vous, nous respirons, mourrons, mangeons et aimons comme les mortels. Mais nous sommes les habitants des dimensions, nous ne sommes pas de ce monde. Cette affaire est une affaire de démon...
#C'est faux, mon p'tit oncle.
Je ne veux pas perdre deux personnes dans la même journée...Trois...
Elle est plus puissante que toi. Tu vas crever si t'es seul. Wywan demande Zalya. Je peux presque communier entièrement avec elle, à présent.
Ne fais pas ça. Tu es dingue.
J'aime Wywan, moi! Je ferai n'importe quoi...
Je l'aime aussi. Mais je t'aime également, ma p'tite nièce. Ne joue pas à ça, je te dis.
Trop tard. Je vais réussir, à quoi bon t'inquièter?#

*Elle enragea*

Tu veux pas m'aider ? OK !

*Elle fit volte-face et hurla:*

GWEEEN ! OU ES-TU ?!?!

*Une voix étouffée répondit du haut de la falaise. Anathël déploya ses ailes et hurla, deux fois, avec une voix rageuse et inhumaine. Il embrassa Zalya sur la joue, avec brusquerie, et se laissa tomber, pour remonter quelques secondes après, planant à l'aide de courants d'air chauds.*
Tu n'iras nulle part, Zal!

*Elle se retourna et flanqua une claque dans la tête d'An*

Tu m'aides ou tu pars, est-ce bien clair ?

*Elle se retourna vers la voix étoufée*

GWEEENN ?

*Anathël saisit Zalya aux épaules, tentant de l'arracher au sol, pour la porter, peut-être, pour l'éloigner...Il était affolé.*
Laisse-la faire! Je ne peux pas toutes les sauver, mais toi, je te sauverai! Je t'aime, abrutie!

WY est de ta famille. Moi je suis qu'une fille parmis tant d'autres ! Tu trouveras quelqu'un d'autre sans difficultés alors qu'une soeur, même une demi-soeur, ne se trouve pas à tous les coins de rue. Je ne suis qu'une compagne de passage et puisque moi je t'aime, et ce pour le restant de jours, je veux te rendre heureux en te rendant la personne qui illuminera tes jours et ceux d'une autre personne que tu aimes. C'est tout.

*Des larmes roulèrent sur ses joues, coualnt de ses yeux devenus bleus*

C'est tout ... Alors aide moi à ça,j au moins. Que je ne reste pas une pauvre elfe incapable de faire le bien ... Je t'en prie.

*Il ne dit rien mais la serra contre lui, et tenta de la soulever dans les airs. Là-haut, les voix de Gwenyll et du sacrifié se faisaient plus stressées.*

*Elle le serra contre elle et s'envola ... puis l'embrassa langoureusement*

Si tu me laisses faire ...

*Ses yeux reprirent une couleur verte et elle lui adresa un clin d'oeil ...*

Tu auras le droit à une surprise

Pour cela, faudrait déjà qu'on survive.
*Ajouta t-il avec philosophie. Il se posa sur une corniche. Gwen levait une une énorme faux au dessus du corps d'un très petit homme, à la peau noire, aux étranges oreilles de chat, qui releva la tête et poussa un cri, immobilisant Gwenyll au passage. Waylend, le Waylend, le Naaghen, Parasité, se saisit d'une dague, ne sachant que faire. Il feula et Gwen eut un air surpris.*

*Il tapa doucement les fesses du démon et ajouta en lui tirant la langue*

Même dans les profondeurs de l'enfer ...

*Elle regarda Gwen *

On l'aide ?

Je sais pas, je...
G: Dégagez!
W: Ils peuvent...Hhh...Regarder...
*L'homme-félin se fendit d'un sourire glacé. Sa voix était rauque et étrangement aigüe. Gwenyll leva de nouveau la faux en marmonnant des incantations d'une voix sinistre.*

*Zalya regarda la scène avec un regard encore plus *

J'ouvre les paris ... Qui va gagner ? Dix sous pour Gwen dans deux minutes ...

Lache ça!
G:Le rituel est achevé. Le sang sera versé. Un seul sacrifice! Wywan renaîtra. N'ai pas peur, Anathël. Je n'ai pas dépensé une once d'énergie. Laisse-moi faire!
W: Laisse-la faire, laisse-la faire...
*Le parler de Gwen était différent, et celui de Waylend n'en semblait qu'un écho. La pyromante abbatit la faux, trop rapidement pour le cambion, qui hurla. Magie interdite, d'autant plus pour une élémentaliste. Un torrent de sang éclaboussa la pierre consacrée, recouverte de fragments d'onyx.*

*Elle attrapa de bras d'An*

Laisse la faire. Elle ne ment pas. Elle est en pleine forme ...

Oh, tu crois?
*Il détourna son regard du corps décapité du Naaghen. C'était abject. La question de son volontariat, il la remettrait en cause. Mais pas maintenant. Il revint à Gwenyll. La jeune femme était suspendue dans les airs, auréolée de poussière d'onyx, de flammes et de goutelettes de sang, à psalmodier d'étranges formules dans la langue des démons.*

S'il faut, je l'aiderai. Ne t'inquiète pas.

*Il continua à observer la scène ...*

Non. Regarde-la.
*De grosses gouttes de sueur coulait le long des tempes de Gwenyll, alors que tous ses muscles se crispaient. Les mots semblaient avoir plus de mal, ou de réticence à sortir d'entre ses lèvres bleuies. Et l'anorexique parut plus maigre que jamais, plus malade et épuisée qu'elle ne l'avait jamais été. Elle murmurait, à présent, la voix enrouée et le corps sur le point de lacher.*
Elle ne tiendra pas...Gwen! Gwen! Gweny...Gwen!

*Zal s'envola et attrapa Gwen par les épaules*

#Je suis là, je te donne mon énergie. prends là et sers toi en ...#

*Ses yeux viraient au rouge (encooooore)*

Noooon! Pas les deux! Pas vous deux! Zal, lâche-la!
*Il s'était précipité contre les deux femmes et tenta de renverser l'elfe d'un coup d'épaule, alors que Gwen s'écroulait d'elle-même. Des volutes de fumée sortaient de la gorge tranchée de l'homme-félin , curieusement incrustée d'un joyaux noir d'onyx...*

*Zal tomba mais garda sa main dans celle de Gwen*

PARS AN ! Laisse nous ! Gwen ! continue !

G:...Wywaaan!
*Acheva t-elle avec un hurlement lugubre, alors qu'Anathël ôtait en vitesse les bandages de ses mains, sentant dans l'immédiat l'utilité de la magie de ses tatouages. Gwen se laissa retomber, haletante. Le corps de Waylend s'agita d'un spasme, et la fumée s'épaissit, noire et âcre, jusqu'à former un tourbillon presque solide à quelques mètres du sol.*