Ombre noire, aux cheveux rouges et aux yeux d'argent...

La lame vola en un geyser de sang d'un carmin brillant, pure extension du br*a*s de la femme d'ombre qui la maniait d'une main...
L'ombre voltait, suivant chaque mouvement de l'épée de taille gigantesque qu'elle pouvait, curieusement, manier d'une main...
Au milieu du champs de bataille où elle se trouvait, le regard d'argent perçait à jour les moindres secrets que l'armée ennemie pouvait espérer lui cacher...
Envoyée des enfers sur cette Terre, elle avait pour consigne de montrer le véritable visage des anges de ténèbres et de feu...

Ce qu'elle entreprenait avec beaucoup de conviction, ne comptant plus les cris de frayeur devant sa beauté, si étrange, et devant ses cheveux rouges affûtés comme des lames...

Son regard d'argent brillait au milieu des ténèbres du champ de bataille, comme un éclair déchirerait le ciel d'un orage...

Et tournoyant, elle s'acquittait de sa tâche, savourant le moindre cris, chaque mouvement, ses perceptions accrues par la présence de la lame dévastatrice qui se nourrissait de la mort et des larmes de douleur...

Se sentant secouée, l'ombre se retourna et...

Se réveilla...

La lumière la fit sursauter et dégainer une de ses épées géantes, mais elle se souvint à temps-avant de faire un carnage de la chambre où elle dormait- qu'elle se trouvait sur Terre pour faire ses preuves, montrer aux soldats des Enfers qu'une femme pouvait faire un meilleur carnage que leurs guerriers les plus expérimentés…

Une voix sombre dans sa tête lui dit de se lever, qu'un grand jour l'attendait...
Obéissant presque inconsciemment, elle s'habilla, revêtant une combinaison de cuir noir, entrecoupée, de boucles d'argent. Dans son dos, elle glissa ses deux épées d'une grandeur inimaginable qui s'était ré assemblées pour n'en former qu'une qui semblait plus grosse que l'ombre elle-même...

Ses cheveux rouges formant un rideau de sang dans son dos, elle chassa les quelques mèches qui cachaient la vue à son oeil droit(sa gauche) tandis que son oeil gauche était dissimulé sous le rideau, pour éviter que trop de personne aperçoivent la cicatrice noire qui barrait l’œil et balafrait immanquablement le haut de son nez, avant de s'arrêter à la limite de son oeil droit...

Elle sortit de la chambre, et sur le comptoir de l'auberge, elle lança quelques pièces d'argent - fausses évidemment- qui se retransformeraient en bois dès qu'elle serait hors de portée de l'aubergiste...

Dans la rue, les gens l'évitaient autant que possible, tant son aura était faite de noirceur...

Se fichant royalement des regards qu'on pouvait lui lancer, elle n'hésitait pas à dévisager les personnes, souvent des hommes, qui se permettaient de ricaner à son passage.

Quand deux jeunes à l'allure rebelle la bousculèrent, elle les saisit par le col et les mena dans une ruelle sombre où elle les punie d'une façon fort cruelle...
En effet, ce ne fut pas deux jeunes gens qui en ressortirent, mais deux tas de chair ensanglantées, qui ne méritaient m^me pas le nom de corps...

Sortant de la ville pour s'isoler, elle invoqua une monture qui remplacerait un cheval, car elle ne pouvait pas s'approcher à plus de 2 mètres d'une de ces bêtes, puisqu'elle prenait peur dès qu'elles la voyaient.

Sa monture prête, elle grimpa en selle et orienta son traqueur vers le Nord...

Le traqueur partit en trombe, et les cheveux rouges de l'ombre s'agitèrent dans le vent chargé de mal qui la poursuivait, comme une bulle d'air qui lui permettait de supporter la vie colorée des humains...
Mais bientôt, ils seraient tous à ses pieds, à demander grâce et pitié, ils ne savaient pas quelles horreurs les attendaient !!

L'allure rythmée du traqueur permettait à l'ombre de scruter les alentours, à la recherche d'une éventuelle proie à chasser...
Plusieurs heures s'écoulèrent, avant que l'ombre noire détecte une lointaine odeur de feu de camps... D'excitation, elle se passa la langue sur les lèvres, ravit de s'être trouvée un dîner, sans avoir eu à trop chercher !
Elle orienta le traqueur vers ka colonne de fumée.

Abandonnant sa monture sous le couvert des arbres, elle s'approcha du camp, se fondant dans les ténèbres de la forêt...
Son regard inspecta, les quelques couvertures, vaguement posées à terre. Cherchant, les occupants de ce camp, elle s'avança à découvert, non sans avoir dégainée sa lame, qui raclait le sol en silence, sans même laisser de traces dans l'herbe qui se flétrissait au passage de l'ange noir...

Soudain, un craquement se répercuta dans les buissons qui bordaient la lisière ouest du campement... Se retournant instantanément, elle braqua son regard d'argent pour trouver le coupable de tout ce bruit.
Elle se mit en garde, quand une silhouette de ténèbres se redressa ... Lorsque la silhouette s'avança dans la clairière, l'ombre, sans montrer sa stupeur, rengaina son arme.

"-Que fais-tu ici, guerrier de l'ombre ?"
L'étrange silhouette se retourna et dévoila un visage presque parfait d'homme... Un visage aux traits fins, mais avec quelque chose de sauvage, entouré de cheveux mi-longs noirs et ondulés... L'homme portait une tunique presque semblable à la femme, mais ce qui dénotait étrangement, c'était que les boucles étaient rouges et ses yeux étaient de feu...

Lorsque les regards d'argent et de feu se rencontrèrent, le ciel se couvrit, et un coup de tonnerre roula, proche, tandis que les éclairs éclairaient la rencontre surnaturelle des deux êtres, si semblables, et pourtant si différent !

Chacun détaillait l'autre, les yeux parcourant les muscles, et cherchant à démêler les intrigues de l'âme de l'autre...

Lorsque le face à face cessa, l'homme s'avança de quelques pas, et déclara d'une voix grave, mais emprunte de volonté :
"-Le maître m'a envoyé vous aider, Il a dit que le travail serait mieux fait à deux"
L'ombre serra les dents, Le maître ne lui faisait pas confiance ! Il fallait Le convaincre, qu'une ange de ténèbres et de feu valait mieux que n'importe quel guerrier, il le fallait !

L'ombre releva la tête, une lueur de défi dans les yeux, se détourna et rejoignit son traqueur à la hâte, avant de s'en aller, tournant le dos à l'homme, elle lui déclara :
"Ne t'avise pas de me suivre, ou je te renverrais Le voir, avec un message peu agréable de ma part, et tu sais à quel point Il préfère châtier les messagers plutôt que l'auteur !"

L'ombre partit avec un sourire mauvais, et une envie de meurtre dans les yeux, en plus d'avoir désormais à faire ses preuves, son dîner venait de lui passer sous le nez, sans possibilité quelconque d'en retrouver un avant e soir, sauf extraordinaire coup de chance, ce qui, elle ne se leurrait pas, ne lui arrivait jamais...
Son traqueur accéléra l'allure, soucieux de ne pas prendre la place du dîner raté.
Se laissant griser par la liberté qui s'offrait à elle sous le jour d'un vent tournoyant, l'Ombre ferma les yeux et se laissa porter par son traqueur... Lorsqu'elle rouvrit les, yeux, elle vit que les nuages noirs prenaient la forme d'une tornade, et envisageant les désastres que celle-ci allait produire, l'ombre ne put retenir un cri de joie malsaine...

Mais sa joie est de courte durée... Un bruit de galopade la fait se retourner... Un groupe d'homme la poursuis, sur de pouvoir la rattraper, avec leur s chevaux morts de peur, mais tellement battus qu'ils préfèrent obéir...
Sentant que finalement, elle pourrai bien avoir un dîner, elle fait semblant de ralentir, histoire de quand même leur laisser une chance, ce n'est pas drôle si la mort ne fait pas partie du jeu...
LOrsqu'ils sont épaules contre épaules, elle sort sa lame, et entends comme un souffle à sa droite, un homme la regarde avec un sourire mauvais.
"-Tu crois pouvoir t'en servir ? Tu risques de te couper, fais attention !
-Je sais mieux m'en servir que tu ne peux le penser."
Et sans lui laisser le temps de comprendre le sens de ses paroles, elle le décapite proprement...

Elle siffla lorsque le sang jaillit, l'aspergeant au passage; elle lécha le liquide carmin, mais celui-là ne ferait pas son dîner, son sang était bien trop sucré. L'ombre le préférait lorsqu'il était amer, preuve que beaucoup de douleur s'était abattue sur son dîner.
Revenant au moment présent, elle capta le sifflement d'une lame qui se dirigeait vraisemblablement vers son cou...

En un réflexe sorti d'on ne sait où, elle se coucha sur la croupe de sa monture. La lame passa au-dessus de sa tête et son détenteur jura. La présence de l'arme dans la main de l'ombre libérait la fureur qui était restée trop longtemps tapie dans son cœur de pierre...
Le prédateur se réveilla...

Un rugissement sauvage s'éleva dans les airs et la lame géante se releva...

Une envie de sang personnifiée. Elle prit son envol et entame son ballet mortel, taillant sa liberté dans la chair de ses ennemis...
Le combat ne prit pas beaucoup de temps. Les ennemis qui l'avaient poursuivis n'avaient même pas eu le temps de se défendre, n'apercevant à la place de l'ombre qu'un éclair rouge et noir, couleur de la violence sans nom qui régnait dans l'âme de l'ombre.

Lorsqu'elle eut terminé cette petite escarmouche, elle saisit un corps sanguinolent, dont l'odeur l'avait alléchée, et but le sang comme une fontaine de jouvence. Elle laissa le reste aux vautours et aux charognes. La bouche dégoulinante de sang, elle remonta sur sont traqueur et entraperçus une ville au beau milieu des arbres...

Mais le moment qu'elle redoutait le plus au monde vint mordre méchamment son âme, lui arrachant des sanglots et des larmes...
Le contre coup de son dîner, elle revivait ses plus grandes peines, et prévoyais celles qui lui tomberaient dessus à l'improviste. Autrement dit, une dépression sans fond la happa, et même elle, qui était au service des ténèbres et qui vivait dans l'obscurité tremblait...

Elle rejoignit la ville, abattue et pratiquement sans force, persuadée que seul son honneur lui permettait de rester en vie.
Elle entra dans une auberge et demanda une chambre. Elle n'avait pas le courage d'intimider l'aubergiste qui lui donna la chambre pour pas cher, car même déprimée, elle en restait fortement suspecte, et qu'il évitait au maximum les ennuis.
Elle monta à l'étage, bouscula quelques badauds, et entra dans sa chambre. Sans plus faire attention à ce qu'elle faisait, elle se sépara de son arme, et se jeta sur son lit, en pleur...
La respiration difficile, elle regarda le plafond crasseux, essayant de s'imaginer sa vie, si elle était tombée amoureuse d'un homme et qu'elle n'avait pas rejoint les membres de l'armée noire...
Mais aucun destin ne s'ouvrit à elle... Elle plongea plus profondément encore dans les ténèbres, et mi-pleurant, mi-suffocant, maudit le destin qui lui avait fait assassiner son meilleur ami, qui avait été un peu plus... Ca avait été la preuve qu'elle s'engageait dans l'armée, et elle avait eu du mal à supporter les cris de douleur de celui avec lequel elle avait vécu, et aussi torturé...

Les affres de la douleur lui mordant le cœur comme un million de lames qui s'enfonçaient au plus profond d'elle même, ses sanglots demeurèrent sans réponse dans la nuit froide et solitaire...
Ravagée par les larmes qui avaient coulées sur son visage et qui la faisaient paraître humaine, elle finit par s'endormir, persuadée, que rien ne pourrait plus la sauver... Peut-être à tort ?

La lumière d'une bougie la réveilla, se souvenant qu'elle était dans une chambre d'auberge, elle se releva instantanément, se demandant comment une bougie pouvait-être allumé alors qu'elle s'était endormie dans le noir...
Elle tressaillit en reconnaissant la silhouette qui se dressait devant la fenêtre... Encore lui ! Elle l'avait pourtant prévenu ! Sans faire cas de la discrétion, elle dégaina sa lame, et la pointa sur l'étranger, qui lui lança quelque chose... Qu'elle évita sans peine !
"-Joli réflexe avec des yeux comme tu dois les avoir ! Après avoir autant pleurée !"
Silence, elle ne répondrait pas à la provocation trop évidente...
Elle le regarda juste et s'approchant de lui pour pouvoir parler sans risque d'être entendue, elle lui déclara calmement :

J'te l'ai dit sur néo, j'adooooooooooooooooooooooooooore

j'vais la continuer, elle m'inspire !^^ merci mikro ze t'aime !!