Aujourd'hui on est le 3 mai depuis 21 minutes et je commence mon texte.
Pour quoi faire une introduction après tout ? Pour gagner du temps sans doute. Ce que j'ai à dire est étrange et peut dérouter. J'ai eu une conversation avec Paloma. Elle voulait me connaitre. Naïve idée que je pouvais me découvrir si facilement. Naïve, mais efficace.
De cette conversation et de mon expérience personnelle d'observateur résulte plusieurs choses.
Les gens ne sont pas comme moi et je ne suis pas comme le gens. Pourtant, parfois ces mêmes gens sortent du lot et m'intéressent. Ils deviennent comme moi. Cela fait de nous non plus des uniques, mais deux gens. Voire plus. Par conséquent, si j'ai été capable d'accepter une personne (et non plus un gen) comme étant comme moi, c'est que soit je fais partis des gens, soit ... il y a un réel soucis.
Ensuite, j'ai cru comprendre qu'une douloureuse histoire unissait certains membres de ce forum. Les gens sont parfois bizarres. Ils s'envoient des signaux, signalant justement, qu'ils ont besoin les uns des autres, mais, parce qu'il y en a un, ils ne font rien de plus. Guettant la réaction de l'autre. Les gens ne sont en fait pas très étranges. Ils sont totalement illogiques et faussement compliqués. Vous comprendre est facile. La peur de perdre la face, de perdre une fierté fausse (puisque perdue au fil des appels lancés à travers les textes), de ce qu'il y aura après, de ce qui ne se produira sans doute jamais. J'ai lu quelque part que le dialogue était quelque chose de bénéfique dans les relations humaines. Vous pourriez toujours essayés ... On ne sait jamais. Rien ne reste figé, tout bouge. Les caractères, les envies, les attentes, les peurs. Tout. Même l'amour. Même l'amitié. Alors qu'ils ne me connaissent pas, certaines me détesteront probablement déjà. Se demandant en levant un sourcil ou en les fronçant "qui est ce pauvre abrutis qui se permet de l'ouvrir alors qu'il ne connait rien à notre histoire ?" C'est que j'aurais déjà réussi quelque chose, grâce au "notre".
Les gens sont étranges parfois. Ils préfèrent faire attention aux détails plutôt qu'à l'ensemble. Ils préfèrent faire attention au processus plutôt qu'au résultat en lui même. Mais ... Le résultat, s'il est mauvais alors que le "raisonnement" est bon, changera-t-il quelque chose pour nous ? Non. Du moins, mettons ça sous forme de médiation : non, pas la plupart du temps.
Les gens sont étranges aussi. Parce qu'ils essayent de se différencier. D'être unique. Mais en même temps, ils essayent d'être accepté par leurs pairs, leurs amis, les gens autour. Ils travestissent leurs entendement, changent leurs valeurs, pour pouvoir se penser heureux. Etre heureux signifie-t-il faire des concessions ? N'y-at-il aucun moyen d'être heureux, pleinement heureux, sans que l'on doive se dire que les gens ne vont pas apprécier ? Je pense que non. Mais parce que je n'aime pas le "je", je vais dire qu'une partie de la population, ces gens qui sont comme moi, pensent que non. Il y aura toujours les fiers. Ceux qui pourront dire qu'ils se moquent "totalement" de ce que pensent les autres. Encore une fois, je pense qu'ils ont tort. On veut être unique. Parce qu'être unique c'est être différent des autres. Or, ces autres, on ne les aime pas. C'est donc que l'on veut s'aimer soi-même. On ne veut pas ne pas s'aimer. Je l'ai lu quelque part " Aimer, c'est bien ".
Aimer ... Hum, non. Aimer ce n'est pas si bien que ça. Aimer c'est se restreindre. C'est pour ça que je n'ai aimé qu'une seule fois et que je ne compte pas recommencer de sitôt. Aimer ça fait mal. Aimer ça fait pleurer. Aimer ça fait douter au point d'en souffrir. Aimer ça mène à être heureux à deux. Or pour être heureux à deux il faut faire des concessions. Or faire des concessions, ce n'est pas être soi. Alors aimer, c'est être quelqu'un d'autre. Pouvez-vous dire, vous qui vous aimez que vous êtes vous même ? Que vous n'avez renoncé à rien de vous, de tout ce qui fait que vous êtes vous, pour être heureux ensemble ? J'aime bien voir les gens s'aimer. Vous savez, regarder dans la rue à la dérobée, deux personnes, qui se tiennent la main, l'air complice et reposé. J'aime bien voir ce spectacle. Je crois je suis paradoxale. Néanmoins, je suis un gen. J'en ai donc le droit. Les voir s'embrasser ne me dérange pas. Les voir se dire "je t'aime" si. S'aime-t-il réellement ou n'est-ce, comme qui dirait, qu'un décors ? Un simple artifice pour se différencier encore ? Pour pouvoir se dire, en se mentant peut-être, "je suis heureux parce que j'aime" ?
Le silence et la solitude ... Ecrire pour crier en silence. Se battre pour pouvoir permettre aux gens ne plus avoir à écrire. Mais de crier réellement. De pleurer. De se laisser aller. De préféré crier, hurler, scander que le monde est horrible et qu'il nous fait chier. C'est un combat comme un autre. C'est le miens. Ecrire pour souffrir en silence n'est pas la meilleure des solutions. C'en est une. Mais parler et s'ouvrir aux gens, aux autres gens qui sont comme moi, c'est mieux. Parce qu'ils peuvent mieux comprendre. Parce que finalement, se différencier, c'est se faire remarquer par les gens, c'est susciter une réaction chez les gens qui ne sont pas comme moi. Il y a pire que la colère. Il y a l'indifférence. Certaines l'ont déjà compris. On ne s'énerve pas sur quelque chose dont on se moque. Il faut que l'objet de notre colère est un quelconque intérêt pour nous pour que justement, nous nous mettions en colère. Encore faut-il que l'objet de notre colère s'en rende compte, qu'il le voit et qu'il l'intègre.
La colère est saine. J'ai lu ça quelque part. J'aime bien lire. La colère refoulée ça pousse à écrire. Ca pousse à vider l'encre de cartouche, à vider son coeur et son âme de son contenu. Mais la colère refoulée, ça mène à pire. Ca mène parfois à la Mort. D'une quelconque façon. Par le suicide morale. Par le suicide physique. Par le meurtre plus ou moins prémédités. Ca peut même pousser à l'handicap, parce que la colère trop forte, trop importante a eut une influence sur le corps en lui-même. Alors quitte à être en colère, autant exploser qu'imploser.
Finalement, les gens n'ont pas d'intérêt s'ils ne sont pas étranges. Mes gens sont étranges puisque je le suis et qu'ils sont des gens comme moi.
Mon texte est long, je m'en excuse auprès de ceux qui le liront. J'avais besoin de l'écrire je pense. La mise en page n'est pas mon fort. Pardon encore une fois. J'espère que ce texte vous ferra réfléchir. C'est le but.