Je commence à écrire sur les murs … C’est mauvais …
Je suis restée une heure dans le silence aujourd’hui … Moi qui ne le supporte pas. Mais je parlais seule et j’écrivais sur le mur, derrière mon lit « Such a lonely day, and it’s mine … ». Vive System Of a Down. J’ai longuement hésité entre colorier (les lettres sont épaisses et on peut faire quelques choses de dans) ou juste repasser au crayon à papier, un peu plus fort. La deuxième solution l’a emporté sur la première : question de flemmardise.
Puis en même temps je parlais. Oui, je l’ai déjà dit … Mais je pensais à mon futur coup de gueule sur le forum, ce que je pourrais écrire pour illustrer cette soirée plus longue que la précédente. Et des phrases me revenaient toujours en tête :
- Les hommes sont tous des salauds mais, je t’en supplie, Ray, je reprends moi et prouve moi le contraire. Extraite du film Attraction Animale qui relate l’histoire de Jane, plaquée par le dénommé Ray et qui fait un rapprochement entre les comportements sexuels des bovins et des humains. Son coloc’, plutôt inquiet pour elle (et coureur de jupon :lolvert: ) lui fait cette remarque quand il s’aperçoit de son activité …
A la fin, Jane et lui finissent ensemble mais chuuut, c’est un secret …
- Je ne suis qu’on numéro sur un écran de téléphone qui sonne, qu’un pseudo qui apparaît quelques rares fois sur MSN … Je ne suis plus ces chiffres qu’on compose au moins une fois par semaine sur son combiné, ni ce mot sur lequel on clique … Extraite de mon esprit, je la trouve très vraie et c’est sûre celle-ci que je passe mon temps à méditer.
Donc, oui, c’est que ce je ressens. Et c’est pour tout. Mon ancien meilleur ami qui ne me parle que quand il a besoin de moi – et encore -, ma meilleure amie qui ne m’a pas appelée de son plein gré depuis des mois, mon meilleur ami qui lui non plus ne m’appelle plus de son plein gré depuis quelque temps. Alors ma peur de l’abandon se confirme. De plus en plus. Je me retrouve à apprécier la solitude et à haïr tous les gens qui m’approchent. De toute façon, les gens sont tous des cons. Et c’est là que la première phrase intervient.
« La solitude est tellement bien, mais je vous en supplie, venez me faire rire et prouvez moi le contraire ».
Je n’irai évidemment voir personne puisque je n’ai rien à dire et que le moindre blanc me foutra les nerfs et je renverrai bouler tous ceux qui voudraient s’approcher de moi. Je parlerai méchamment à tous ceux qui m’appellent, ou je ne répondrai pas, tout simplement.
Et tout ça parce que je fais partie de ces personnes qui vivent dans le passé, qui ne savent aller de l’avant. Par peur ou peut-être par flemmardise …
Et quand tu entends ton ancien meilleur ami se vantait de connaître ton numéro de portable par chœur à ses poufiasses qui te l’ont volé, quand tu vois ta meilleure amie montait dans la voiture de sa mère avec une nana que tu peux pas te voir alors qu’elle ne t’avait même pas prévenue qu’elle partait … Quand tu es obligé de supporter la joie de ton autre meilleur ami et de le laisser à sa petite copine parce que … c’est logique … N’y a-t-il pas une chose que tu dis au fond de toi ? Pas une phrase qui résonne dans ta tête ? Genre « Mais pourquoi ? » ? Non ? Alors je suis si inhumaine ? Tellement différente de vous ?
Je vais finir par le croire. Je suis possessive alors. On me l’avait dit. J’y croyais moyen. Mais ça se révèle être vrai en fin de compte …
Vous savez comme c’est horrible d’être allongée sur un canapé dans le noir en train de chanter ? Non ! Je sais ! Car dans l’absolu, cette action est magnifique et nous plonge dans un rêve vivant, plein de noir, de vive … Et nous, poètes, nous aimons ça. Mais nous aimons ça car nous n’y sommes pas.
Oui, on aime la pluie quand il y en a une fois tous les quatre ans dans notre ville, on adore la neige car on voit ça dix fois dans notre vie, on adore le noir parce qu’on vit toute la journée dans la lumière, sous le soleil ou des lampes. On aime aussi la solitude quand nous avons passé une journée à entendre hurler dans des bureaux …
Mais quand la solitude est aussi fréquente que le rythme de notre cœur, que le noir dans la pièce, c’est presque un pléonasme et qu’on sait que dehors, il n’y a rien d’autre que des êtres indifférents, on hait notre environnement. Et on souhaite … un coucher de soleil sur un champ doré, un jour de marché bien bruyant, un téléphone qui sonne … pour nous, cette fois-ci …
Oui, parce qu’avant, le téléphone, il sonnait et c’était pour moi dans 90% des cas. Mais là, c’est pour ma mère, son travail. La maison est un véritable secrétariat et … personne ne viendra faire en sorte que ça change.
Putain, les gens … J’en ai marre à un point que vous ne pouvez imaginer. J’ai beau passé des supers bons moments, ils sont immédiatement suivis de solitude, intérieure ou réelle. Et c’est ça qui me fait craquer. Hier, j’ai ri comme pas possible jusqu’à 1h30 du matin, et aujourd’hui, j’ai passé la journée la plus longue et la plus inutile de mon existence après un certain 16 juin … Mais, contrairement à ce jour, personne ne m’a appelé puisque personne n’a pas savoir combien j’étais seule. J’étais juste chez moi, comme d’hab et je trouverai de quoi m’occuper avec mon ordinateur. Oui, c’est logique. C’est ce que tout le monde se dit. Moi aussi d’ailleurs.
Raaaah … Je me hais … shall we kill ourselves ?