Neopian Writers
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Ecrire, c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit. [Maguerite Duras]
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -25%
PC Portable Gamer 16,1” HP Victus 16 – 16 ...
Voir le deal
749.99 €

 

 épisode huit peut être, j'sais plus...

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Mikrobuch
J'écris ... Pénard(e) ...
J'écris ... Pénard(e) ...
Mikrobuch


Nombre de messages : 420
Age : 31
Localisation : Maman m'a dit d'pas l'dire, pédophiles de l'opus dei obligent...
Date d'inscription : 17/03/2007

épisode huit peut être, j'sais plus... Empty
MessageSujet: épisode huit peut être, j'sais plus...   épisode huit peut être, j'sais plus... Icon_minitimeSam 27 Oct - 1:05

Texte pourri, mais j'aime pas quand l'forum est mort...

Elle a espéré, réellement, que c'était fini, mais au fond, elle savait bien. La violence, à côté de ça, c'est rien du tout, parce que cette douleur là, on peut jamais l'oublier. Parce que jour et nuit, yeux fermés ou ouverts, les images lui reviennent, lui tordent le visage, lui arrachent son semblant de sourire, sa miette de bonheur, la déchirent, l'écartèlent entre toutes les « elles », celle qui pense qu'il a raison, qu'il a tort, qu'elle le mérite, ou non... Ces images, comme gravées sur tous les murs, sur tous les nuages, sur le soleil, sur la lune, sur toutes les étoiles, dans tous ses "rêves". Partout, en permanence, elles ne la quittent jamais, comme une sorte de tas de chiffons qu'on attache à un porte clefs, comme ils en montrent dans les revues pour petites filles, mais le sien, personne n'explique comment on le fait, et il s'appelle juste porte-malheur.

Ces images, qui remontent tellement loin. Elle est comme étrangère à sa propre histoire, tellement elle a changé depuis ce premier jour de souffrance. Elle venait de sauter deux classes, elle avait six ans, en CE2. Les premières notes n'étaient pas encore tombées, alors elle a cru qu'il allait l'aimer, elle a cru qu'elle allait enfin monter dans son estime, qu'elle allait enfin être autre chose à ses yeux que sa fille manquée qui manque tout. Avait-elle totalement tort ? Peut être pas, mais dans ce cas, elle doit revoir sa définition de l'amour... Alors un soir, comme ça, pendant que tout le monde dormait, et qu'elle se retournait dans son lit, cherchant une position qui n'appuie pas trop sur ses bleus, ni sur ses bras, il est entré, il s'est assis sur son lit, et à partir de cet instant, elle n'a vécu que dans la peur, une peur indescriptible, indicible, parce qu'aucun mot ne peut la décrire, mais surtout parce que les coups étaient là pour lui rappeler que c'était un secret. Et puis ça ne s'est plus arrêté, cette violence que personne ne voit, que personne ne veut voir, et que personne n'entend, puisqu'elle n'est jamais dite.

Plus jamais, jusqu'à la visite médicale où tout a basculé. Personne ne savait, ce n'est pas pour ça qu'ils l'ont éloignée, mais finalement, elle n'y a même pas éprouvé de soulagement. Elle était instable, elle est devenue instable déstabilisée. Et puis très vite, elle a profité de ce moment de paix pour effacer, pour nier. Elle a tout enfoui, si pronfondément qu'elle a fini par réellement croire que ce n'était qu'un cauchemar qui la réveillait parfois. Alors elle est rentrée, et tout a recommencé... Il ne met plus la main sur sa bouche pour l'empêcher de hurler, parce qu'elle ne hurle pas, elle ne verse pas une larme, ses yeux ne sont même pas humides. Elle s'envole, elle essaie d'oublier, d'oublier un peu la douleur immense, inimaginable, qui l'envahit, elle laisse ses yeux vitreux ouverts, elle est comme morte, elle voudrait, mais c'est tellement plus difficile que pour les coups. Elle ne peut pas s'évanouir, elle ne peut pas fermer les yeux, elle ne peut pas chasser la douleur, les nausées, et surtout la peur. Alors elle attend en silence que ça passe, que tout soit enfin terminé, un jour... Mais « un jour, ça n'arrive jamais vraiment n'est ce pas? ». Elle subit en silence, passive. C'est lâche, oui, mais c'est tellement plus simple, tellement facile de subir sans rien dire. Elle n'a pas envie d'être courageuse. Elle n'a surtout pas le courage d'être courageuse...

Mais un jour, il faut bien y mettre des mots, sur ces images. Y en a des mots pour ce mélange de honte, de vide, d'incompréhension, de tristesse, de colère, de haine et d'amour à la fois ? Y en a des mots, pour dire combien elle se sent partagée, indécise, coupable et innocente en même temps ?... Non, sûrement pas.
Revenir en haut Aller en bas
http://mikrobuch.skyblog.com
Yaya
Admin enragée et plutôt cinglée Ô_ô
Admin enragée et plutôt cinglée Ô_ô
Yaya


Nombre de messages : 1263
Age : 31
Localisation : Perdue entre mes multiples personnalités .... O_o
Date d'inscription : 11/03/2007

épisode huit peut être, j'sais plus... Empty
MessageSujet: Re: épisode huit peut être, j'sais plus...   épisode huit peut être, j'sais plus... Icon_minitimeSam 27 Oct - 14:19

Comment dire ? Tortureux :B):mais magnifique quoi ... :shy:
Revenir en haut Aller en bas
http://bouddhist-hen-s-feelings.over-blog.net/
 
épisode huit peut être, j'sais plus...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Episode trois...
» Episode quatre (trop bien... -_-')

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Neopian Writers :: Artistes en herbe ^^ :: Ecrivains ... :: Autres écrits-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser