Sur le chemin de Liaven [Nawel/Aewen/+]

Elle aussi, trouvait qu'il faisait trop chaud. Mais c'était peut-être aussi parcqu'elle venait de descendre, puis de gravir une falaise xD.

- Non... je viens d'arriver dans la région... et je ne me suis jamais posée assez longtemps pour établir des relations... et toi?

( Okay, bonap, me too )

- Rien je... voyageais. Je voyage toujours. En fait je ne fais qu'aller de ville en ville, depuis plusieurs longs mois...

Elle hésita à lui retourner la question, il semblait rester discret sur son passé, elle n'avait pas envie de risquer de le froisser... Mais finalement, elle tenta quand même.

- Et... toi ?

- Vraiment ?

Elle le regarda, n'attendant pas d'autres réponses en fait, puis tourna la tête. Elle ne le croyait pas, on ne pouvait avoir rien à raconter en 112 ans de vie. Mais cependant, elle n'insista pas. Elle respectait que l'on veuille pas parler de son passé douloureux...
Nawel releva les yeux vers les alentours, au loin à présent on pouvait discerner, bien qu'encore éloignées, les remparts de Liaven.

- Qu'est-ce que tu viens chercher à Liaven ?

( 'y vais, 'ne nuit )

- Pour les gens, essentiellement. J'ai encore un peu d'argent, pas de quoi tenir très longtemps certes...

Elle ne termina pas sa phrase.

- T'as pas faim ?

Elle balaya du regard les alentours, à la recherche de fruits ou autre trucs comestibles -_-.

- Ouais !

Elle sourit malicieusement, disparut une ou deux minutes, puis revint avec deux/trois pommes en main.

- J'ai rien trouvé d'autres... t'en veux ?

Elle haussa les épaules et mordit dans l'une des pommes, en silence. De sa main libre, elle repoussa ses cheveux qui commençaient à lui tenir sérieusement chaud. Le soleil tapait vraiment, trop. Elle était plus habituée à la pluie, venant des régions montagneuses.

Elle le laissa faire, et lorsqu'il eut fini lui jeta un coup d'oeil accompagné d'un léger sourire reconnaissant.

- Merci...

Effectivemment, elle se sentait moins étouffée. Les très faibles courants d'air, certes tièdes, pouvait à présent lui rafraichir la nuque.
Ils continuèrent de marcher, Liaven se rapprochant peu à peu...

Elle leva la tête brusquement vers l'horizon lorsque son compagnon s'arrêta. Ils avaient pas mal marché, à présent le soleil commençait à descendre vers l'ouest. Elle se tourna alors vers Aewen.

- Si tu veux, dit-elle simplement.

Elle enleva son arc et son carquois de son dos, s'approcha d'un arbre, et se laissa tomber adosser contre son tronc.

- Pourquoi cette soudaine préoccupation ?

Nawel regarda de loin la ville. Les lampes sur les remparts commençaient à s'allumer une à une.

La jeune elfe soupira, déçue. Déçue qu'il ne lui fasse pas confiance.
Elle replia ses jambes contre elle et posa ses coudes sur ses genoux.

Elle releva la tête vers lui et le fixa dans les yeux. Après quelques secondes à peine, elle ouvrit la bouche :

- Oui.

Elle se leva difficilement, s'aidant de l'arbre. et reprit ses affaires.

Elle le suivit et se jeta derrière lui, sortant de son carquois les deux flèches qui lui permettraient de pas s'écraser comme une "on-sait-quoi" au fond du gouffre.
Elle s'arrêta à peine à quelques mètres à côté de lui, et le regarda.

Nawel ressera sa prise sur ses flèches, elle se prépara à remonter également lorsque quelque chose la piqua à la main droite. Elle retira brusquement sa main de la prise et serra les dents avant de pousser un juron. Elle n'eut que le temps de voir une sorte de petite bestiole noir pourvu d'un dard.
Puis elle perdit l'équilibre.

Elle parvint à poser un pied sur un minuscule rebord, histoire de pas dégringoler dans le vide. Elle ne tenait plus que d'une main, celle qui ne gonflait pas à cause du venin. Mais cette main en question commençait à avoir du mal à supporter son poids, et glissait sur la pierre.
Nawel était en train de se demander comment elle allait remonter, sans finir au fond du gouffre lorsqu'elle vit une main vers elle. Juste une main.
Elle parut hésiter un instant, ne sachant pas comment la prendre. Si elle enlevait sa main qui la retenait pour attraper celle de Aew', elle tomberait et l'emmenerait avec elle, de l'autre côté son autre main la brulait horriblement.
Tant pis, elle tendit cette dernière vers son compagnon.